dimanche 27 mars 2011

Ma fille, gardez-vous bien des éléphants !

Jardin du Luxembourg
Lors de cette semaine qui touche à sa fin, j’ai connu des moments merveilleux (un mercredi génial, un vendredi avec un avant-goût de vacances, un samedi idéal) ou sympathiques (lundi après-midi, mardi matin...) mais aussi d’autres assez accablants voire abracadabrants.
Quand on est fatigués, la moindre chose peut nous faire sombrer dans le désespoir. Un truc qu’on balaierait d’un revers de la main devient aussi énorme qu’un éléphant avec lequel on se retrouverait face à face dans un cul-de-sac. Il se rapproche, il se rapproche, il va nous réduire en pièces, vite, que faire ?
Mon nouveau truc, ai-je remarqué, c’est d’essayer de comprendre la motivation derrière une action, comme si, en démontant le mécanisme, j’allais pouvoir déjouer ses effets dévastateurs... Pour cela il faudrait qu’un Zola mette sur papier cette histoire pour en analyser les personnages ensuite... Mais pas de Zola en vue, pas la moindre Clé d’une oeuvre sur les étagères, et me voilà réduite à l’écriture automatique : une litanie de noms d’oiseaux !

«Mais Zola n’est pas un réaliste, madame! c’est un poète!» dit Mme de Guermantes (...).  Que Votre Altesse remarque comme il grandit tout ce qu’il touche. Vous me direz qu’il ne touche justement qu’à ce qui... porte bonheur! Mais il en fait quelque chose d’immense; il a le fumier épique! C’est l’Homère de la vidange! Il n’a pas assez de majuscules pour écrire le mot de Cambronne.

A la Recherche du temps perdu
La seule chose que me soufflait ma conscience, tentant de m’adoucir, était que Prudence était mère de sûreté. Souviens-toi de la fable de Jean de La Fontaine Le Rat et l’éléphant dont la morale rappelle qu’un rat n’est pas un éléphant ! Moi, un rat ?  
Oxford
L’éléphant casse-noisettes m’avait déjà broyé les doigts de pieds quand j’ai soudain pensé, très philosophiquement, que cet animal étant une espèce protégée qui se reproduit sous nos latitudes plus vite que la vermine, l’anéantir m’était impossible. La seule solution est donc de le tenir à distance, très très loin de soi, de mettre entre sa propre personne et lui des portes dérobées, des petits trous de souris. Quand il arrivera chargeant de toute sa masse, on se glisse dans sa cachette, et boum !, c’est lui qui s’écrabouillera sur le mur comme un imbécile. Ceci dit, je n’ai rien contre les éléphants, mais tout contre l’espèce casse-bonbons !

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