jeudi 17 mars 2011

Soit dit en passant


Je ne comprends pas l’engouement pour Jean Teulé : « Charlie IX, la Saint-Barthélemy, ça lui a éclaté la tête, il a pété un boulon, et c’est Marie de Médicis qui a buté son propre fils, un jour elle a vu que Charlie IX il était devenu con... » Ça m’horripile !

Dans les débats sur le nucléaire, je me range toujours du côté de l’expert calme et rassurant. Je le trouve toujours plus convaincant que le Cassandre avec qui il dialogue.

Dans le hall du cinéma où j’allais voir Norwegian Wood/La ballade de l’impossible, les vendeuses de tickets et de gros gâteaux nappés d’une appétissante crème rose, pour passer le temps en attendant les spectateurs, avaient mis à fond un disque de Lou Reed. Je l’ai écouté en attendant C. C’était très beau. Il n’y avait que moi dans le hall.

Avant le film nous avons dîné chinois et tous nos plats portaient le nom de Buddha dans leur intitulé. Quand reverrais-je celui du Zôjô-ji à Tokyo ?

Dans la voiture nous avons eu un fou rire déclanché par une chose très bête.

Une collègue m’a annoncé qu’elle était enceinte. J’ai été si heureuse pour elle que j’ai senti les larmes me monter aux yeux. Elle m’a dit « voilà ce qu’il faut faire pour disparaître d’ici » (ici = la fac). Elle rigolait, mais pas vraiment...

Il y a des gens qui me font l’effet de rouleaux compresseurs. Des gens qu’on a peur de se mettre à dos. Des gens que « moins on les voit mieux on se porte » comme dirait Jean Teulé. Je préfère dire comme Voltaire « sage mortel doit toujours se garder/De ces gens-là qui portent le tonnerre ». Mais en même temps je sais qu’il faudrait leur rabattre leur caquet et ne pas se laisser faire.

Beaucoup de choses me semblent irréelles, et je me demande si je ne suis pas en train de devenir comme le duc d’Orléans, le fils du Régent, dont le Baron de Besenval dit dans ses Mémoires qui ne voulait « plus croire qu’on mourût ». Il finit par ne plus croire aux naissances non plus. Il devenait totalement incrédule.

Le Baron de Besenval avait, rue de Grenelle, une somptueuse salle de bains en marbre qui intriguait le tout Paris de l’époque. Elle était si glaciale, que le premier qui y prit un bain  mourut d’un refroidissement.

Dans un podcast on passe une vieille chanson d’Elton John. Le bus arrive au milieu de Waterloo Bridge, j’ai sous les yeux la magnifique perspective des rives de la Tamise by night avec Big Ben et le London Eye d’un côté, Saint Paul et la City de l’autre, au moment où le refrain dit : « How wonderful life is while you’re in the world ». C’était un de ces instants suspendus, où tout était à l’unisson.

5 commentaires:

  1. Dans un état second.

    As-tu lu cet article de Ruy Murukami ? http://www.nytimes.com/2011/03/17/opinion/17Murakami.html?_r=3

    Samedi, je récupère "Tokyo Itinéraires", des mois que je le cherchais. Mes envies de voyage ont un goût amer face à la catastrophe au Japon.

    J'ai envie que le soleil soit là aujourd'hui. Assise au soleil, on se sent vivant.

    (Et j'ai aussi un goût amer pour ce qui se passe en Libye. Il ne fait pas bon regarder les infos pour le moment...)

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  2. PS : Sais-tu m'aider ? Je cherche le titre d'un film japonais et son réalisateur, l'histoire : des enfants qui vont sur les lieux de mémoire de Nagasaki ou Hiroshima, on voit aussi les anciens prier en souvenir de la bombe nucléaire, beaucoup sont chauves, ça se passe dans les campagnes... Une idée ?

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  3. PPS : Rhapsodie en août de Kurosawa (1991). Magnifique.

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  4. Oui, c'est ce film. J'adore. Je l'ai regarde par hasard un 8 aout...

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