lundi 14 février 2011

Amour, quand tu nous tiens...

Votre personne, vos moindres mouvements me semblaient avoir dans le monde une importance extrahumaine. Mon cœur, comme de la poussière, se soulevait derrière vos pas. Vous me faisiez l’effet d’un clair de lune par une nuit d’été, quand tout est parfums, ombres douces, blancheurs, infini ; et les délices de la chair et de l’âme étaient contenues pour moi dans votre nom que je me répétais, en tâchant de le baiser sur mes lèvres. Je n’imaginais rien au-delà.
Gustave Flaubert, L’Éducation sentimentale
Au supermarché du quartier, sur l’étagère dédiée aux petits dîners aux chandelles de la Saint Valentin, on trouve des camemberts frits et leur confiture d’airelles.
Tous les magasins, tous les restaurants, affichent dans leur devanture des petits coeurs rouges, des colombes blanches, des pommes d’amour. Ils rivalisent d’imagination pour leur menu de Valentine’s Day. Le rouge dans la vitrine des restaurants thaï ou chinois n’est pas celui des coeurs mais de petits bonhommes en costumes qui nous souhaitent une bonne année du lapin.
Pas de coeur non plus sur la porte rouge de la caserne des pompiers qui malgré tous les coeurs embrasés de par et d’autre de la rue, devront rester les bras croisés !

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