samedi 26 février 2011

Lendemain qui chante (mais en silence)

Hier, j’étais ce lapin blanc
Je n’ai pas beaucoup fermé l’oeil la nuit dernière. Réveillée vers 2h du matin, je me suis mise à passer en revue le séminaire d’hier. Il y avait beaucoup plus de monde que je ne le pensais, cinq fois plus. La personne qui est passée avant moi était d’une telle nervosité que sur ses supplications je lui ai cédé le pas. Elle devait parler pensant 30 minutes, elle en a pris 15 de plus. Et puis ce fut mon tour... J’avais un peu la gorge serrée, je pensais « bois un verre d’eau », sans esquisser le  geste de saisir le verre devant moi. Je pensais « relax max », mais sans vraiment me détendre. Et puis c’était fini. Mais tous ces yeux braqués sur soi, et puis la pause café où on vient nous dire un petit mot... Sans être parano, on se demande si les compliments sont  sincères ou pas... J’avais l’impression de jouer la comédie, d’être ouverte à tous les vents. C’est vraiment dur de s’exposer comme ça. J’ai envie d’aller dans le cerveaux de tous les gens présents pour y effacer mon souvenir, mon image, ma voix... D’où la nuit blanche.
Hercule et les oiseaux du lac Stymphale aux plumes d'airain
Mes propres oiseaux du lac Stymphale abattus, je suis allée à pied jusqu’à Piccadilly. Je me suis retrouvée dans la foule compacte et bruyante d’Oxford St et de Regent St un vendredi soir, à la sortie des bureaux. L’Enfer doit ressembler à ça. C’était dantesque. On entendait parler français partout, et comme c’est aussi les vacances scolaires ici, toutes les rues et tous les magasins étaient bondés.  
L'hydre de Lerne
J’ai fini par trouver un café avec une table libre. Et j’ai attendu deux heures, les oreilles cassées par la musique auprès de voisins idiots qui se moquaient en pouffant et en grimaçant de tous ceux qui rentraient. Plus tard, en sortant du restau où j’avais dîné, j’ai dû slalomer entre de joyeux fêtards qui se bousculaient devant les bars et les boîtes de nuit. Quelle joie de s’éloigner du bruyant West End dans un joli bus rouge !
En fait, je n’étais pas mécontente d’être confrontée à tout ça. Je me disais que c’était un rite de passage et que le lendemain – aujourd’hui – j’allais passer une journée des plus belles et des plus douces. Je l’ai bien mérité !

3 commentaires:

  1. Félicitations Agnès! Je suis sûre que les compliments soient sincères. Maintenant tu peux chanter à tue-tête. Douces week-end.

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  2. Ah que oui ! Et j'espère que ton dimanche aussi est bon !

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  3. Merci a vous deux!
    Mon dimanche a ete tres studieux: je suis allee bosser sur un article avec une collegue de 8h du matin a 18h presque non stop (j'exagere on a deguste une paella entre deux lignes!). Super fructueux, je suis ravie... et dimanche prochain on continue.

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