lundi 10 janvier 2011

Paris 1 (b)

Aujourd’hui, quand je voyage, j’aime bien partir organisée. Je ne me vois pas débarquer gare du Nord et me gratter la tête en me demandant quelle direction prendre, et comment occuper ces précieuses minutes qui s’écoulent irrémédiablement. On pourrait m’objecter la beauté de l’imprévu, les incroyables découvertes que l’on fait en se promenant le nez au vent, cette terrible course à la montre qu’il faudrait décélérer le temps des vacances...
Soit. Mais j’aime bien me promener quand je sais, qu’au bout de la balade, il y a un but, un lieu où je pourrais m’épanouir, passer de longues heures sans consulter ma montre. Cette fois-ci je suivais le quai des Célestins en direction du Louvre, que l’on distingue au fond de la photo.
Alors je ne traverserais pas la Seine pour voir Notre-Dame même s’il suffisait de bifurquer au prochain pont. Je n’irais pas non plus faire un tour du côté de Beaubourg dont j’apercevais les tuyaux bleu, vert et rouge. Quel supplice de Tantale !
Mais ce n’étaient que de minimes frustrations comparées à ce que j’allais voir et apprendre du côté du Louvre.
« Dans la vie on gagne, on perd ! » dit un personnage de Ten, un film d’Abbas Kiarostami vu la veille. Je me répétais cela, tout en marchant. Ça me faisait rire, parce que je ne perdais rien du tout, au contraire, et plus j’approchais du Louvre, plus je réalisais la chance que j’avais.

En ce lundi, jour de mini-reprise, je me souviens de tous les serments que je me suis tenus en suivant le cours de la Seine jusqu’à la colonnade du Louvre, juste avant de me laisser entraîner par le tourbillon de la visite : que ce soit rive gauche ou rive droite, l’essentiel est de prendre la vie du bon côté !

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