mardi 11 janvier 2011

Paris 1 (c)

Bon, me voilà arrivée. J’avais envie de me précipiter vers la pyramide ! Mais j'ai retenu les brides de mon char...
J’ai rongé mon frein en m'attardant dans le coin sous le regard impassible mais plein de grandeur de Louis XIV.
C’est vrai qu’en face se trouve la célèbre église Saint-Germain-l’Auxerrois dont je ne m’étais jamais approchée. Allons y jeter un oeil histoire de rendre la visite au Louvre encore plus excitante!
Si j’avais fait mes devoirs, j’aurais consulté le Tableau historique et pittoresque de Paris dans lequel j’aurais lu que « Le dernier personnage remarquable qui ait été inhumé dans cette église est le comte de Caylus, célèbre par son amour pour les arts et pour l'antiquité. En raison de ce goût et des travaux auxquels il s'était livré toute sa vie pour en pénétrer les obscurités, on lui avait élevé un monument composé d'un cénotaphe antique en porphyre, lequel était surmonté de son buste. Il mourut en I765. »
Me connaissant j’aurais fait des recherches sur Anne-Claude-Philippe de Tubières de Grimoard de Pestels de Lévis, comte de Caylus et j’aurais été intriguée par la méchante épitaphe de Diderot à son sujet :

Ci-gît un antiquaire acariâtre et brusque :
Oh ! qu’il est bien logé dans cette cruche étrusque.
Je savais pourtant qu’il était l'un des piliers de La société du bout du banc, le salon littéraire de Mlle Quinault, et que Madame de Graffigny disait de lui qu’il dînait partout « à une heure : si on ne veut pas s’y soumettre, il ne querelle point, mais il n’y retourne plus. » Mais Caylus était à cent lieues de mes pensées...

Le temps virait vraiment au beau et le fameux redoux dont on nous rebattait les oreilles depuis une semaine était enfin là... J’ai retraversé la rue en direction de la Cour Carrée. Je ne savais pas que j’allais justement voir la « cruche étrusque » dont se moque Diderot en visitant l’exposition L’Antiquité rêvée, exposée à deux pas de sa première destination ! J’imagine ma stupéfaction si j’avais su tout cela avant...!!

5 commentaires:

  1. Très bien. Tu n'a pas les yeux dans sa poche.

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  2. La poche de qui? C'est vrai, je n'ai pas les yeux dans ma poche!

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  3. Tu m'as signalé un bon présage pour notre déjeuner " à une heure" selon JS!J'arrive.

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  4. Tu n'as pas les yeux dans ta poche!

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